À l’époque où la biologie clinique n’en était encore qu’à ses balbutiements, la Ville de Bruxelles fait construire, sur le site du CHU Brugmann, un bâtiment pour abriter les différents laboratoires d’un institut de recherches créé à l’instigation de la reine Élisabeth et du docteur Nolf en 1926. Les plans furent confiés à Henry Lacoste, un architecte qui chapeauta le projet entre 1927 à 1933. Il propose un bâtiment massif entièrement paré de briques Belvédère de ton rouge-brun. Les façades sont animées de frises colorées qui marient plaques de marbrite verte, bleue, orangée. L’intérieur reflète la passion de Lacoste pour l’Antiquité notamment le recours à des carreaux de verre (marbrite) dessinant un décor géométrique qui rappelle la polychromie des mosaïques romaines et celle des cloisonnés égyptiens. Il est vrai qu’il fut chef de mission lors de fouilles à Delphes mais aussi à Apamée en Syrie. Dans le hall, le vert, le bleu et le blanc s’harmonisent au dallage de marbre aux teintes variées. Il se poursuit dans l’escalier éclairé de vitraux non figuratifs. Des fleurs encadrent la porte de la bibliothèque, ornée elle aussi sur son pourtour, de carreaux colorés. Toujours active, la Fondation médicale reine Élisabeth soutient aujourd’hui seize équipes universitaires réparties dans tout le pays. (CL 13/12/2012)