Un long couloir mène à une cour intérieure qui abrite une façade remarquable du XVII^e siècle. Il s’agit d’un vestige de l’ancien domaine du monastère Notre-Dame de la Rose de Jéricho. La maison, qui présente un riche décor allégorique, doit son nom au buste de la déesse de la guerre, situé au centre de sa façade. Construite par l’architecte Jean Cosyn vers 1697, elle rappelle la Maison des Boulangers, actuel Roi d’Espagne, qu’il restaure sur la Grand-Place après le bombardement de 1695. Acquise en 1913 par la Ville de Bruxelles grâce à Charles Buls, La Bellone loge différents locataires au fil du temps. En 1980, à l’initiative du peintre et scénographe Serge Creuz, elle devient un lieu dédié à la mémoire du spectacle vivant et un carrefour de rencontres pour tous les professionnels des arts de la scène. En 1995, Creuz envisage la construction d’une verrière au-dessus de la cour pour bénéficier d’une nouvelle exploitation de l’espace. Confié à l’architecte Olivier Noterman associé à l’ingénieur René Greisch, ce toit de verre de 300 m² en forme d’arc ne porte que sur cinq points, réalisant une réelle prouesse technique. Depuis l’arrivée de Mylène Lauzon à la direction de La Bellone en janvier 2015, La Bellone devient un lieu de recherche et de réflexion, qui se consacre aux processus de création, un outil pour les artistes de la scène et tous ceux qui s’intéressent à la fabrique des écritures scéniques.