La Monnaie, l’une des prestigieuses maisons d’opéra d’Europe, avait besoin de davantage d’espaces et, au fil des années, l’institution a eu l’opportunité d’installer ses ateliers dans différents bâtiments annexes. De nos jours, elle dispose ainsi des espaces de l’ancien magasin Vanderborght, un édifice emblématique du style Art Déco érigé entre 1932 et 1935 par les architectes Léon Govaerts et Alexis Van Vaerenbergh. Le complexe occupe un vaste îlot compris entre la rue de l’Écuyer et celle du Fossé aux Loups. De ce côté, la façade présente un imposant volume horizontal à structure de béton armé, abondamment percé de baies. L’immeuble comprend sept niveaux dont deux dégressifs, dans la partie supérieure, le tout contrebalancé par une tour verticale élancée marquant l’une des entrées. C’est de ce côté que les ateliers de la Monnaie ont pris leurs quartiers alors que la partie s’ouvrant sur la rue de l’Écuyer, aujourd’hui indépendante, accueille désormais des manifestations culturelles. La Monnaie a optimalisé les lieux, aménageant cinq studios et deux grandes salles de répétition. L’une, baptisée Malibran, d’après la célèbre cantatrice, permet, avec ses 300 places, de présenter de petites formes d’opéras et de spectacles. L’autre, dénommée Fiocco, du nom du premier directeur musical de la Monnaie, peut, elle aussi, héberger des concerts ou d’autres événements. On mentionnera également une impressionnante salle de montage de mêmes dimensions que la scène. Elle s’élève au centre du bâtiment sur une hauteur de trois étages, encadrée par les ateliers de menuiserie et de ferronnerie, de sculpture et d’accessoires. Quant aux costumières, elles règnent sur le cinquième étage tandis que le premier est consacré à la peinture et à la tapisserie, non loin des deux grandes salles réservées aux activités éducatives.

Lors de cette visite, les guides vous feront découvrir certains ateliers.