Le terme « colonialité » a été consacré par un groupe d’intellectuels latino-américains, parmi lesquels le sociologue péruvien Aníbal Quijano. Plus qu’un simple questionnement sur les symboles qui peuplent notre quotidien, la colonialité interroge les mécanismes profonds par lesquels le capitalisme a eu besoin de racialiser l’appareil productif pour s’étendre et se renforcer. L’espace public, dont la définition reste encore en constante évolution, est l’un des terrains privilégiés où ce système répressif continue de se manifester. Statues, monuments et noms de rues ne sont pas de simples vestiges du passé : ils témoignent encore aujourd’hui de rapports de pouvoir ancrés dans notre société. Pour explorer et déconstruire ces dynamiques, un moment de réflexion réunissant différents acteur.ices associatif.ve.s et institutionnel.le.s est organisé. Ensemble, nos moyens d'actions. En présence de:

• Ayoko Mensah, expert culturel et programmatrice artistique. Depuis 2016, elle travaille pour le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (BOZAR) où elle est notamment en charge de la programmation de l'Afropolitan Festival.
• Mohamed Ali Nizar Saleh, est un photographe, vidéaste et producteur de musique habitant entre Kinshasa et Bruxelles. Il est membre du COLLECTIF FAIRE-PART, un ensemble de cinéastes belges et congolais.
• Johnny Leya, architecte et fondateur avec Léone Drapeaud, Manuel León Fanjul du bureau Traumnovelle. Traumnovelle utilise l'architecture et la fiction comme outils analytiques, critiques et subversifs pour mettre l'accent sur les problèmes contemporains et décortiquer leurs résolutions.