L’ensemble des palais du Heysel fut conçu entre 1933 et 1935 par l’architecte Joseph Van Neck à l’occasion de l’Exposition universelle de 1935. Devenus des monuments emblématiques de la capitale, ces édifices illustrent un style Art Déco classicisant. Un bâtiment administratif d’inspiration Paquebot les complètent, présentant toujours des intérieurs d’époque. Autrefois, une large avenue coupait le site en deux et remontait vers la façade du Palais du Centenaire. Aujourd’hui, l’Atomium, construit dans le cadre de l’Exposition universelle de 1958, a modifié la perspective initiale, mais le palais principal dresse toujours son imposante façade. Les quatre piles monumentales qui scandent la partie centrale qui seraient, selon l’architecte, une réminiscence de la colonne du Congrès. Elles supportent quatre sculptures allégoriques qui font partie d’un cycle de dix-huit statues réalisées sous la houlette d’Égide Rombaux, ce dernier ayant confié la tâche aux meilleurs de ses nombreux élèves. Elles magnifient les activités du royaume durant cette période économiquement florissante. Des structures en gradins, de part et d’autre, élèvent encore cette puissante partie centrale. Si l’extérieur s’inscrit dans un schéma assez classique, l’intérieur, par contre, innove par l’utilisation d’arcs en béton d’une ampleur inédite. C’est grâce à l’ingénieur Louis Baes que le palais possède à l’époque la plus grande charpente en béton au monde et dispose du plus grand espace couvert de Belgique, soit une surface d’exposition de 15 000 m² ! À l’époque de l’Exposition universelle de 1935, près de vingt millions de visiteurs vinrent découvrir le site du Heysel avec ses 182 bâtiments. Les palais 5 et 10 seront ouverts à la visite.