Voici un rare exemple bruxellois d’architecture high-tech, ou techno-architecture. Ce mouvement apparaît à la fin du Mouvement moderne dans les années 1970, à une période où il est largement remis en cause. Le high-tech s’intègre au-delà du brutalisme, incorporant des éléments industriels technologiques variés. L’exemple manifeste est sans nul doute le Centre Georges Pompidou des architectes Renzo Piano et Richard Rogers, à Paris (1977). Le Centre sportif de la forêt de Soignes est en quelque sorte notre petit Centre Pompidou bruxellois, toute proportion gardée. Construit par l’architecte Pierre Corbisier en 1984-1986 avec l’architecte paysagiste Jean-Noël Capart, l’édifice présente aussi des références à l’architecture de Mies van der Rohe, notamment pour ses grandes qualités de transparence. La rigueur structurelle est probablement ce qui frappe le plus dans l’œuvre de Pierre Corbisier. Il a réalisé de nombreux programmes sportifs, mais celui de la forêt de Soignes est sûrement le plus connu. Le bâtiment présente une grande rigueur formelle où rien n’est dissimulé par des artifices. Ses qualités principales sont la transparence et la netteté, souvent retrouvées dans les réalisations de Corbisier. Dotée d’une couverture tridimensionnelle en acier, son infrastructure est accentuée, créant une sorte de mise en scène des éléments techniques et structurels, propre au mouvement high-tech. Agrandi en 1987, le centre accueille un bâtiment annexe abritant l’auberge de jeunesse d’une capacité de 165 lits, des bureaux et une salle polyvalente.