Programme OFF/HORECA
Exposition
CALCUTTA 1990. Bengali Palaces and Vestiges of Her Majesty's Empire. Photographs by Fabien de Cugnac and François Loze
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La population du Bengale est historiquement la plus imprégnée culturellement en Inde par l’occupation anglaise. Ses élites étaient étroitement liées à la Compagnie anglaise des Indes orientales. À Calcutta se concentrait une population composée des membres de l’administration de la compagnie, de militaires et des grandes familles indiennes, confortablement établies, prenant part au commerce, et finançant même la Compagnie par ses prêts, pour ses opérations commerciales, mais aussi militaires. Cet entrelacement d’intérêts économiques, de proximités et d’influences culturelles mutuelles fut le terreau d’une refondation culturelle qui toucha la philosophie, la religion, les arts, se développant parmi les élites bengalies, dont certaines avaient parfois fréquenté les écoles et universités anglaises. L’émergence d’une classe moyenne formée dans les collèges et les nouvelles universités locales, dont celle de Calcutta, créée en 1857, amplifia le mouvement. Il finit par toucher une large part de la société indienne à la fin du XIXe siècle. L’attrait pour le patrimoine architectural de Calcutta s’est historiquement porté sur les résidences et édifices officiels anglais datant de la période coloniale plus que sur les grands palais de la ville bengalie. Mais les palais enfuis dans les méandres du nord de la ville, évoquant la Grèce et la Rome antique par leurs formes générales, empruntant aux arts locaux détails et ornementations, n’ont pas manqué de fasciner également les visiteurs. À l’époque de leur construction, ils étaient entourés de jardins mais au XXe siècle, sous l’effet de la pression démographique, du déclin économique et des successions, la ville a petit à petit englouti dans son développement le patrimoine d’une caste qui a perdu son statut économique. La nationalisation d’une grande partie de ses avoirs fonciers et l’abolition des privilèges de cette caste par le nouvel état indien en 1947 expliquent cette évolution urbanistique. Lors de leurs reportages photographiques, Fabien de Cugnac et François Loze ont eu la chance d’être parfois introduits dans les intérieurs de réception de ces demeures, plongés dans la pénombre de salons aux persiennes fermées, intacts depuis tant de générations, loin de la chaleur et du tumulte des ruelles avoisinantes. Les portraits des aïeuls, les grands miroirs écaillés par le temps, les lustres, les fauteuils, ce mobilier de style témoignent encore de l’influence occidentale parmi les élites bengalies au XIXe. François Loze http://www.image-numerique.be/Calcutta-long-FR-st-576x720-H264-volet http://associationdupatrimoineartistique.be/actualites
Infos pratiques
sam. de 10h00 à 18h00 (fr)
dim. de 10h00 à 18h00 (fr)
rue Charles Hanssens 7, Bruxelles